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Titre du blog : Les démons d'Eglantine
Auteur : Eglantine
Date de création : 01-03-2010
 
posté le 13-08-2013 à 12:34:20

Ma contribution anti-corrida

Mise au point

 

 

De limagination de tout écrivain, quil soit talentueux ou pas, débutant ou non, accompli ou si peu, fusent des pensées, locutions, néologismes ou autre, dont il ne maîtrise pas toujours la portée et qui ne sont pas toujours de bon gout. On peut les assimiler à des « spasmes verbeux » émanant dun subconscient émotionnellement surchargé, et la responsabilité de celui qui les véhicule ne peut pas, à ce titre, être mise en cause. Ce sont ce que jappelle : « les impondérables ». Il faut faire avec ! 

Refuser de les coucher sur le papier, par peur de heurter les convenances, cest sinterdire toute quête de vérité.

Sautoriser leur mise en page cest accepter lévidence, ils vont alors conditionner le reste du texte qui gagnera ainsi en authenticité.

 

Chapitre 18

 

 

Son mari cest Ramon ! entendez : « Ramone ». Mais oui, Ramon ! rappelez-vous... « A propos de notre collaboration, souffrez que je nen souffle mot à mon mari, que ça ne restera quentre vous et  moi », eh bien ! cest de lui dont il sagit. Appelez le Fernando si ça peut vous permettre une meilleure compréhension du texte ça ne me dérange pas. Non ! Pas tout de suite !

Son mari cest  Ramon, digne représentant dune famille de matadors sauf que lui cela faisait longtemps quil ne ramonait plus rien du tout.

Voilà on va lappeler Fernando.

Son mari cest Fernando, dernier né dune génération de matadors tous encornés les uns derrière les autres en défendant la noble cause dune tradition plusieurs fois séculaire, donc légitime, quest la mise à mort dune vachette par adjonction de fers aiguisés, sous lœil amusé du peuple souverain avide de sang.

Il a eu plus de chance que ses aïeux en échappant à leurs destins, mais laissons-le nous conter son histoire.

 

"Cétait un jour de juillet 1965, nous étions tous en pleine séance dentraînement dans une arène annexe à celle de Madrid, un tirage au sort malheureux voulut que je me retrouve juste derrière Juseppé surnommé : « lÉtau » et devant Garcia dit : « Presse-purée »."

 

Note de lauteur :

 

Pour comprendre doù viennent les sobriquets que se donnent les toreros madrilènes entre-eux, il faut savoir que lentraînement de ces bourreaux des temps modernes consiste, après sêtre parcimonieusement enfilés les uns les autres, à parcourir la circonférence de larène sur un rythme saccadé et, sur ordre de lentraîneur, à se hisser sur la pointe des pieds pour dun vigoureux coup de rein, essayer dexploser la rondelle* de son alter ego tout en contractant fortement les fesses afin de tenter de briser le sexe qui le pénètre et tout cela en vociférant un vibrant et tonitruant « Viva Espagna » ; exercice périlleux, sil en est, et qui demande une certaine appétence aux pratiques sodomites -- doù la notion de sacerdoce --.

Cest au prix dun entraînement intensif quils acquièrent ce petit cul rebondi et musculeux -- bandé à lextrême -- qui fait se pâmer tant de femmes et qui conditionne cet air suffisant ainsi que cette démarche grand-guignolesque bien particulière quand ils entrent dans larène.

 

Vous pouvez continuer Fernando.

"Merci. L’étau c’était la référence, un vrai caïd dans la communauté et je peux vous dire que vous aviez intérêt à être sacrement bien gaulé et à avoir la verge bien en veine si le tirage au sort le faisait vous précéder et de ce coté là, sans me vanter, je n’avais pas à me plaindre, si si je vous assure, seulement Juseppe c’était un véritable concasseur, j’emploie un temps de l’imparfait vous comprendrez pourquoi plus tard, le bruit courrait qu’il était capable de vous réduire une barre d’acier en un tas de limaille de fer, le tout en sifflotant la musique de « Bonne nuit les petits », cela dit ça ne restait qu’une rumeur. Pas longtemps, je peux en témoigner et je peux vous certifier que lexpression : « Tu me la brises menu » prend là tout son sens. Il aura suffit dun moment dinattention de ma part, un seul, un « Viva Espagna » mal synchronisé sur mon serrement fessier pour savoir à jamais tous mes espoirs de voir ma potentielle progéniture prendre la relève fondre comme neige dans le creux dune cuillère à café. Ne pouvant plus assurer les séances dentraînement je dus troquer mes ballerines et ma combinaison de danseuse dopérette contre un habit de boucher ainsi que la gérance dune des nombreuses boucheries attenantes aux arènes de Madrid. Tout se passait à merveille pendant trois ans, jusqu’au jour où je vis, accroché à une esse parmi les taureaux donnés en sacrifice la veille, le corps de mon ami (celui-là même qui me les avait brisés menu) engoncé dans ses habits de tortionnaire, sauf que lui il lui restait encore les oreilles et la queue, bien que dans un piteux état. Je parle de la queue ! On avait lhabitude de sentraîner ensemble jusquà très tard le soir, plus par affinité que pour répondre aux impératifs du métier et de le voir se balancer là pendu par le col me traumatisa à vie. Sitôt les papiers en règle je mexilai en France pour y ouvrir une boulangerie." 

 

Voilà son histoire ! Celle dun homme meurtri etc., dun être blessé dans son amour propre etc.

 

* (dans le jargon tauromachique on appelle ça « décoller la rosette » par occurrence à la vicomtesse du même nom et dont vous pouvez lire les déboires dans une des poésies didactiques de ce livre -- Honorée du Bocal étant un nom demprunt préférez pour la circonstance Marie-Sophie à la Rosette Décollée ou pour les amoureux des jardins à la française du palais de Versailles à la Corolle Déposée --)

 

Je mets en modéré.

 

Retour dans un nombre de jours non défini. Portez-vous bien !!! 

 

Commentaires

Eglantine le 25-08-2013 à 11:28:00
Article profondément injuste vu que l'Espagne n'organise plus de corrida depuis longtemps, C'était simplement que "Viva Espagna" sonne mieux que "Vive la France" et "Ramone" mieux que "Raymond". C'était pour ça ! smiley_id239907
Eglantine le 13-08-2013 à 12:47:41
... ainsi ici.Langue
Eglantine le 13-08-2013 à 12:40:02
C'est ainsi que je fermais chez Orange, qu'il en soit fait ainsi. Laporte semble définitivement close, c'est pourquoi ici. Me sauve, départ vacances. Bises à tous.